Alias sur les murs de Berlin

Berlin toujours, Street-art encore ;) Certains murs de Berlin sont couverts de collages, certains sortent du lot et surtout on les croisent souvent si l'on a l'oeil aiguisé... Il faut regarder partout pour trouver les créations d'Alias.

ALIAS est d'Hambourg où il a commencé le street-art en 2001. Depuis 2003, il est installé à Berlin et est un artiste protagoniste de la scène urbaine et omniprésent dans les rues de Berlin.Il est fascinant de voir la diversité de ses créations.

Bien qu'il ait différents "modèles", on reconnait vite sa signature. Il a peaufiné au fils des années sa technique du découpage du pochoir. Il attache une grande importance aux détails et à atteint un degré de complexité rare dans le Street-art contemporain. ALIAS s'inspire de son environnement social : Films, photos ou internet. Ses motifs sont souvent empreints d'un solide sens de l'humour mais aussi d'un sinistre réalisme.

Collage/Pochoir

Au premier coup d’œil des pièces comme Petite fille aux roses, Glue Boy (« garçon colle ») ou Cry Boy (« garçon qui pleure ») attirent l’attention par leur esthétique fine mais si on y regarde de plus près ces motifs reflètent les maux de la société, les antagonismes et les peurs.

La réponse initiale à des motifs virulents tels Scream (cri) or Cry Boy peuvent signifier un positionnement défensif mais après la première impression il s’avère que ces derniers découlent souvent d’un débat créatif ou d’un courant de pensée. De cette façon le travail d’ALIAS parvient toujours à captiver l’observateur et ouvre un dialogue.

Cry Boy

On retrouve les œuvres d'ALIAS sur différents supports et contrairement à Paris, seuls le temps et la Nature font disparaitre les traces laissés par les artistes dans les rues de Berlin.

J'ai aimé découvrir, chercher, trouver les traces laissées par Alias dans les rues, lever les yeux, regarder sur les murs, pousser les portes des porches ...

Petite fille aux roses

Pochoirs

Interview - présentation (traduction d'un interview trouvée sur le net)

ALIAS appartient à ce petit groupe d’artistes de rue omniprésents qui ont réussi à créer un style unique. Lorsqu’on croise l’une de ses nombreuses productions, dont Berlin regorge (spécialement dans des quartiers comme Friedrichshain ou Kreuzberg) on sait immédiatement qui les a signées. C’est d’autant plus fascinant lorsqu’on voit la diversité de ses oeuvres. Sa première rencontre avec le street art remonte à l’an 2001 alors qu’il résidait à Hambourg. Depuis 2003 il vit à Berlin, où il a développé ses pochoirs et collages et où il est devenu le protagoniste d’une scène artistique urbaine très vivante.

Comment as-tu découvert le street art ?

Ma première rencontre avec le street art a été à Hamburg en 2001. 2 ans plus tard j’ai déménagé à Berlin et ai commencé à travailler sur mes propres productions.

Quelle est ta position sur le tag traditionnel actuel ?

Ca ne me pose aucun problème du moment que les autres approches sont aussi respectées. Au final moi-même je ne fais rien d’autre que tagger, c’est juste que j’utilise une méthode différente. Comment décrirais-tu ton style? Une reproduction d’images réduites et manipulées avec des moyens comme le pochoir, la bombe, le papier, la colle, ...quelque chose comme ça...

Ton travail est omniprésent à Berlin, (…) comment décides-tu ce que tu vas mettre sur un mur ?

En fait c’est très spontané. J’essaie de placer les motifs sur des murs qui ont déjà été utilisés pour les tags et les stickers. De cette façon j’essaie d’éviter les plaintes et cela laisse présager que ça restera plus longtemps qu’ailleurs.

Est-ce que les gens interprètent mal tes œuvres ? Quelles réactions as-tu observées ?

C’est très variable. Je laisse une grande marge au questionnement et aux différentes interprétations. Je les laisse à l’observateur et honnêtement je ne me soucie pas tellement des interprétations vraies ou fausses.

Quel est ton message ?

Je n’en ai pas. Mais j’ai un plan. Le but est de montrer mon travail à un maximum de gens, ah la fameuse célébrité, c’est quelque chose…mais sérieusement l’idée que les gens voient mon art et savent immédiatement que je suis passé par là aussi peuvent leur donner le sentiment de se sentir un peu plus chez eux. […]

Interview ici traduite par Chrixcel
Le myspace d'Alias

Texte et photos par Tat