La Mouche Graffe les Murs

Pix Tat

En quelques mots, qui es-tu ?

Je suis un chtio picard, je viens d’un petit village pas loin de Compiègne. J’ai commencé le graff il y a deux ans avec quelques habitués du H-V-A. Je suis tapissier intermittent ce qui me permet d’avoir le loisir de faire ce que j’aime à côté.

D’où vient ton blaze ?

Au début « La mouche » c’est surtout un pied de nez ; je ne me prends pas au sérieux et d’autres choses qui tournent un peu autour de ça aussi, comme « ne prends pas la mouche », ou le petit point esthétique (la mouche, le grain de beauté sur le visage), la mouche à merde aussi, celle qui va poser sa merde partout, d’où le petit rapport avec poser sur les murs….

La grosse inspiration, celle qui m’a donné envie de graffer, c’est CORAIL (de Toulouse) qui fait des trucs surréalistes comme des vaisseaux. J'aime son univers et ses formes. C'est vraiment un truc de fou, je n'arrive pas à m'en détacher. C'est imprégné en moi.

Moi j’suis parti dans le délire des insectes (que j’ai toujours aimé, depuis tout môme, j’suis à fond dans la Nature tout ça). Donc j’suis parti dans ce délire là « la Mouche » faire des bestioles biomécaniques. L’intérêt c’était de voir le plus possible de réalisme avec les ombres portées, les lumières, le relief. Le lettrage au final c’est pas ce qui m’intéresse le plus, même si j’essaie d’en caler dans mes mouches en général, mais c’est plus au départ, la bête.

Pix La Mouche

Avant de m’appeler la Mouche je m’appelais « miochy ». C’est en arrivant à Paris, ou j’ai fait une formation de peintre en décor, que j’ai connu deux mecs TWINE et GNOME qui peignaient depuis pas mal de temps déjà. Dans cette classe j’étais le plus jeune et tout le monde m’appelait « miochy » du coup mes premiers graffs je les ai signés comme ça. C’était amusant. Dès que j’ai senti ce que je voulais faire, partir dans l’organique, j’ai changé de lettrage, même si ce ne sont pas les lettres que je préfère, et puis mon blaze est un peu trop long !!! Donc je ne détaille pas mes lettres à fond, je fais un truc plus général, qui se voit de plus loin.

Quelles sont tes influences artistiques ?

J’ai toujours aimé le surréalisme, j’adore Dali par exemple. J’aime aussi Ernest Pignon Ernest (qui a fait du CARAVAGE), l’architecte Zaha HADID et plein d’autres artistes que j’ai vu, apprécié mais qui ne m'ont pas forcément inspiré dans le graffiti. Pour les persos, j'aime bien Bom-K et ma vraie inspiration c'est CORAIL, toujours.

Comment en es-tu venu aux graffs ? Formation artistique ou à l’instinct ?

C’est mes potes Twine et Gnome qui m’ont donné envie de graffer. Les 3D de Twine avaient un truc que je n’avais jamais vu ailleurs. Dans notre formation de peintre en décor (6 mois à l'INFA) on travaillait le relief, le trompe l’œil, on nous a donné des notions d’ombres et lumière, d’ombres portées, de perspectives, du faux bois, du faux marbre, du panoramique. Quand j’ai vu ce que l’on pouvait faire en graff, j’ai trouvé ça terrible !! En fait avant de les rencontrer je ne connaissais pas spécialement cet univers.

Pix Tat

En revanche j’ai toujours dessiné. Jamais chez moi... plutôt en cours, je crayonnais.

Quand j’ai fini mes études, soit je travaillais soit je reprenais une formation et comme j’avais envie de me perfectionner dans le monde de la déco, j’ai fait cette formation. Le dessin j’ai toujours aimé. J’avais déjà des notions des perspectives ou autres, parce que j’ai fait une école de dessin y a longtemps (en 4^ème). J’avais rencontré plein de gens qui étaient là-dedans, des artistes et j’adorais ça ! Ça m’a beaucoup appris. Le graff pour moi c’était nouveau. Les 3D de Twine, m’ont permis de voir qu’on pouvait faire du relief avec des bombes ; c’est une technique différente, ça fait du bien, ça change du papier, tu te lâches dans l’ambiance, c’est tellement agréable je trouve de peindre dehors. La première peinture que j’ai faite c’était avec Gnome, c'était super ambiance, soleil, barbecue ; j’ai tellement kiffé, tu passes ton après midi à peindre, à te faire plaisir, le soir t’es claqué mais c’est de la bonne fatigue. C’était parti !!! Pendant un an sur un terrain à Poissy, bien caché, on s’est fait plaisir avec Gnome. J’l’ai vachement motivé à faire des fresques, parce qu’il posait ses pièces sur d’autres. Moi, en sortant de cette formation je n’avais qu’une envie c’était de faire des paysages, de voir comment ça marchait, 1^er, 2^ème, 3^ème plan, comment monter les couleurs. Donc on s’est motivés, on a acheté des piments, des rouleaux, on avait tout le temps trop de matos, mais on a essayé, on a fait des trucs bien chiadés, et au final on s’est surtout éclatés.

Pix La Mouche

Quel est ton crew ? Comment y es-tu entré ?

Le H-V-A au départ c’est un mec qui s’appelle SPOR qui l'a créé. Je n’ai jamais su ce que ça signifiait vraiment, mais il paraîtrait que ça veut dire « Haute Violence Artistique » (super …). C’est un crew qui s’est créé dans l’Oise, en Picardie ; avec tous les graffeurs du coin. On peint sur notre terrain tous ensemble du coup voila c’est Le Crew Picard !! Il y a des styles complètement différents, des trucs bien barrés ; la Shupa : un peu graphique, Lemk un mec des 3DT : un vrai old school qui a peint avec toute la clique Marco tout ça… On est une quinzaine en tout, mais y a des gens qu’on ne voit jamais. Une fois par an on essaie quand même de se faire une fresque HVA avec plein d’invités.

Fresque picarde avec la LF - Pix La Mouche

Tu « travailles » seul, avec d’autres graffeurs de ton crew ou avec d’autres artistes ?

Je peins régulièrement avec 3, 4 personnes de mon crew., comme ZEHA. Avec d’autres crews aussi comme Twine (S-V-K) qui vient du sud de Tarbes, avec Kouka, … Ils n’ont parfois rien à voir en commun (à part l’amour du graff) et à chaque fois, on arrive à faire des compos ensemble.

Avec Zeha, Rue Dénoyez - Pix Tat

La personne avec qui je me rapprocherais le plus c’est Twine au niveau de la 3D, du relief. Et puis il y a Roux, depuis peu, qui est membre du HVA depuis le 25/03/09. On s’est rencontrés par des potes. J’avais vu des esquisses de lui, je trouvais qu’il cartonnait bien. Il n’était pas du tout dans le graffiti par contre, que des persos. Un jour j’ai motivé des personnes de sa classe (école d’architecte... ils font tous du dessin) et avec Roux ça a marché direct. C’est cool le p’tit crew Picard s’étend.

Avec Roux - Pix Tat

Comment se décide de poser sur un mur ? Tu fais des sketchs ou tu y vas au feeling ? (Que tu peignes seul ou accompagné ?)

Tout à l’arrache, tout en impro. Je crois qu’on n'en n'a jamais respectés un seul. De temps en temps, il y en a un qui arrive avec son esquisse mais c’est rare qu’il la suive. Pour ma part ce n’est que de l’impro. Il suffit d’un trait pour que ça te fasse penser à autre chose, de partir dans un autre délire. J’ai pas envie de me bloquer à une esquisse. Au contraire, cela me permet d’être créatif, de laisser parler mon imagination.

Pix Tat

Comment se fait le choix des couleurs, de l’univers que tu vas réaliser ? Et quel est ton budget (en moyenne) par mois pour les bombes ?

Pour composer tous ensemble on discute devant le mur de ce qu’on va faire. Un truc dynamique, une vague, des concentrations… On se donne un minimum : les couleurs doivent être en harmonie avec le fond entre chaque graff. Ça donne plus de cohérence à la scène. Après, ça vient comme ça vient s'il y en a un qui à envie de faire un perso, il fait son perso. Chacun son truc, c’est pour ça que ce n’est pas toujours structuré. Excepté la fresque sur l’espace. Sur une couche noir il y avait moyen de faire un univers super simple, rapide. Et puis pour les couleurs c’est surtout en fonction de ce qu’on a en stock.

Quand j’suis tout seul, c’est pareil ; de l’impro, petite réserve de bombes, c’est ce que j’aime. Au moment de partir j’suis chaud, j’ai déjà une idée de ce que je vais faire, je réfléchis et puis en fait ça dévie sur autre chose !

Avec Twine et Roux, Rue Dénoyez- Pix Tat

Pour le budget, aucune idée, c’est irrégulier, l’été je dois faire deux peintures à la semaine, après ça peut être une dans le mois en hiver. En général j’y vais une fois de temps en temps et je prends pour 150 euros de bombes, un peu de tout et je fais avec ça jusqu’à la prochaine fois.

Récemment, j’ai eu un plan pas mal, deux commandes, où j’ai récupéré un max de bombes. La première chez un particulier, avec Twine et Gnome, une grande surface, on avait fait une grande jungle, en deux jours. L’autre plan c’était une école (50 m sur 2 mètres). Un grand paysage avec l’évolution de l’enfant, le cycle de la vie, on a fait peindre les enfants dessus, le tout en 5 jours. Nous on s’est fait plaisir, on a été payés pour le travail et les bombes ont été fournies. Tout le monde était super content, c’était un peu l’attraction du village, c’était vraiment sympa, ça fait plaisir d’entendre les gens dire que l’on peut faire autre chose que des bêtises avec les bombes, les graffitis.

Commande chez un particulier - Pix La Mouche

Pix La Mouche

Commande école, avec Kouka - Pix La Mouche

Quelle sensation, ressentis as-tu lorsque tu graffes et après la réalisation de l’œuvre ?

C’est une façon de se lâcher, ça fait tellement du bien. Quand tu arrives sur le mur, ça bouillonne d’idées, t’as envie de faire un truc chiadé, tu réfléchis, tu te coordonnes avec les autres pour faire quelque chose de cohérent. J’aime pas quand c’est pas cohérent ! J’aime bien taper dedans, je n’attends pas que le mur se fasse, j’prends vraiment mon pied sur le fond en général, plus c’est chiadé plus j’adore, plus t’en fous partout, que t’en as plein les mains ; c’est le moment ou tu peux te lâcher, vraiment un grand moment de plaisir le fond en général. Et après, une fois qu’on a tous une idée où se placer, là c’est parti, j’envoie ! Je peux pas m’arrêter tout le long en fait. C’est rare que je m’arrête, même pour manger. Le matin tu te réveilles t’es excité tu te demandes ce que tu vas faire : « faut que ça claque ! », j’suis dedans !

Pix la Mouche

Par contre j’aime bien quand on vient me parler, surtout rue Dénoyez c’est intéressant, et amusant aussi. Ca change des terrains ou les graffeurs te parlent pas trop, ou t’ignorent. Je ne suis pas trop fan de cette ambiance. A Dénoyez il y a toutes sortes de personnes, certaines ne connaissent pas le graffiti. Elles sont étonnées de voir ce que l’on peut faire avec une bombe et j’aime leur expliquer que c’est juste un outil. On peut montrer des choses propres : du graffiti, de l’art de rue. Il n’ y a pas que du tag !

Je suis curieux de savoir ce que les gens en pensent au final, des gens extérieurs aux graffitis, savoir ce qu’ils ressentent, la façon dont ils analysent, interprètent la chose. Ça m’amuse de leur faire lire ce qu’il y a écrit et quand je leur faire voir ils perçoivent les lettres. Perso, mais c’est probablement parce que je suis dedans, je trouve mon lettrage voyant… J’ai des potes old school qui disent « faut que ce soit lisible, carré ». Même si mon style est organique, chelou, on arrive quand même à les trouver. Je ne suis pas tout à fait dans l’abstrait même si je kiffe total aussi ce coté là !

Quand la pièce est finie, y a toujours des trucs qui ne me plaisent pas, mais en même temps c’est bon… il vaut mieux... si j’étais toujours content je ne trouverais pas ça très intéressant. J’ai l’impression de toujours mettre une barre au dessus et de ne jamais l’atteindre et ça me botte.

Quelle est ta démarche artistique ? Qu’exprimes-tu dans tes peintures ?

Pas de démarche artistique, mon seul plaisir, c’est de me lâcher sur un mur ! J’sais pas... J’essaye toujours de faire quelque chose de vivant, de dynamique, faut que ça ressorte. Par exemple mes reliefs je pourrais pas m’en détacher, je passerais jamais à l’aplat enfin, j’crois pas…. Ce qui me plait avant tout c’est l’ombre, la lumière, les ombres portées, le relief et atteindre le but d’avoir l’impression qu’on peut saisir, attraper la chose, qu’elle soit nickelle.

C’est bizarre, dans ma façon de travailler au crayon, j’ai toujours travaillé de façon « crado », des trucs partout, des traits grossiers... et rien à voir en graff. Quand j’ai commencé la bombe je pensais que j’allais partir dans des trucs chiadés, pareils à mes dessins. Mais je ne peux pas à hachurer sur un graff, faire des petits traits, il faut que ce soit propre. Le graff s’est fait pour être vu de loin, donc il y a moyen de faire du détail, comme Kouka par exemple. Je n’arrive pas à changer de style, plus j’en fais et moins je prends de recul en fait, je suis habitué, collé à ma pièce, à mon style…

Pix La Mouche

Ton style est différent ? Comment le définirais-tu et comment les autres graffeurs le perçoivent-ils ?

Mon style est organique, métallique… La courbe m’a toujours fasciné. J’ai encore du mal à dire « 3D ». Ça l’est c’est clair, mais quand je vois les pièces de Twine par exemple je me dis que mes trucs n’ont rien à voir, dans ses pièces ça part dans tous les sens, il y a énormément de profondeur. Moi je dirais que c’est de la 3D qui reste toujours au même plan. Bon… on va dire alors la « 3D version la Mouche »;)

Pix Tat

En général ce que je fais plait. Ceux qui font du old school pensent que ce n’est pas du graff, mais bon être graffeur ou pas je m’en fous. Ce que j’aime c’est peindre à la bombe sur des murs. Après qui dit graffitis dit : « laisser une trace sur les murs », donc SI !! Je fais du graffiti ! Il y a plein de règles que je ne respecte pas, c’est sur… mais rien à carrer des règles dans le graff, mis à part le toyage, que je n’aimerais pas qu’on me fasse volontairement.

Maintenant si j’ai envie de faire du pochoir, si j’ai besoin de prendre un petit pinceau, je le fais ! Le principal c’est le rendu. Je ne suis pas trop dans cet esprit graffiti ! J’pense qu’il faut s’ouvrir, faire ce que tu as envie de faire !!

Ton mur idéal ?

En ce moment... Dénoyez, à coté de chez moi... pratique... oui un mur facile ;) L’idéal c’est notre mur en Picardie, notre coin secret qui est énorme (150 m sur 6m de haut fois 2) avec la rivière qui passe à coté, on est tous seuls au milieu de la forêt. Le mur c’est du béton, trop propre, super lisse. Pour faire ce que je fais je préfère un mur lisse plutôt qu’un mur qui a de la matière. Ça évite de casser le mouvement, de perdre du volume.

Avec Zeha, Gnome & Roux, Dénoyez - Pix Tat

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En Picardie - Pix La Mouche

En dehors des murs, tu dessines, peins ? Tu as d’autres passions, activités ?

Je dessine au crayon, c’est différent, c’est plus du perso... je crayonne pas mal disons.

À côté je suis à fond dans la musique, plutôt autodidacte, qui baigne là-dedans depuis toujours (le graff ça ne fait que deux ans). Dans ma famille on joue tous de la musique, on touche un peu à tout. J’adore jouer batterie, percussion, basse. La musique et le graff sont deux univers qui m’emportent à fond, de manière très différente, mais les deux m’embarquent, je peux y passer des heures…

Pix Tat

Une anecdote, un souvenir d’un moment en posant une pièce sur un mur ?

La première fois que j’ai posé avec Twine (3, 4 mois après avoir commencé à peindre) c’était dans l’Oise, il faisait -4C°. Il neigeait à fond, et toutes les 10 minutes, on allait se réchauffer dans la caisse. On a du la faire en 3 heures, trop froid, la tremblote !! Je crois qu’on s’en souviendra toute notre vie de cette fois là ! On a bien lutté, mais, au final, on en était contents de notre pièce et puis peindre avec la personne qui m’avait donné envie de peindre, c’était l’idéal !

Avec Twine - Pix La Mouche

La deuxième fois … en fait on n’a pas peint... Il m’avait donné rdv dans le 94, il pleuvait. On était avec pas mal de potes à lui. Ils avaient déjà commencé leurs esquisses. Nous on a même pas eu le temps de sortir les bombes, une vingtaine de flics sont arrivés et ont embarqué tout le monde. C’était amusant j’ai rencontré des graffeurs en « garde à vue ».

Au final on a rien eu. Ils nous ont juste demandé un euro symbolique parce que la veille des graffeurs étaient rentrés dans un entrepôt et avaient tout dépouillé, c’était pour marquer le coup ! La juge était hyper cool et puis elle a bien vu qu’on n’était pas là en mode vandales.

Quels sont tes projets, tes envies par rapport à ton travail ?

Vu que je suis intermittent, j’ai pas mal de temps pour moi à côté. J’aimerais bien en profiter pour démarcher. Faire des chambres d’enfants, des écoles, des devantures. Ayant une formation de peintre en décor au départ, la bombe ce serait un plus. J’aimerais rejoindre d’autres personnes et refaire du faux bois, faux marbre, béton ciré, tout ça, ce que j’ai appris à faire. Pas mal de projets aussi avec des amis qui ont créé une agence dont je fais partie : l'Agence 11. La déco est un marché ouvert, toujours en mutation à Paris. Travailler et monter ces projets jusqu'au bout est une de mes priorités.

Avec Kouka et Roux, on aimerait également faire des peintures sur du papier kraft et les coller à des endroits où elles resteront plus longtemps que sur les murs.

Sur papier kraft pour collage - Pix Tat

Une dédicace

Je voulais avant tout remercier le PGC (PhotoGraffCollectif), c’est cool, maintenant je tape « la mouche graff » et je trouve mes photos sur internet, avant il n’y en avait pas et ça fait plaisir, c’est super sympa ce que vous faites.

Et puis une dédicace à tous ceux avec qui je peins le plus souvent, Zeha, Gnôme, Lemk, le H-V-A, Twine, Kouka, Roux, Fize, Sha, ...

Merci à Clémence alias Jambon pour la relecture et le coup de stylo ;)

Interview Tat

La Mouche à Dénoyez

La Mouche à La Forge

Sa page BombingArt

Fotolog de Kouka

Fotolog de Gnome

L'agence 11

Publié par Tat, Photos La Mouche et Tat