1.4.09

NIKOZEN - LE GRAFFEUR FANTÔME

A l’instar de ses personnages tarabiscotés, de véritables tracés directs au teint pâle avec quelques touches de couleurs, celui qui signe Nikozen, n’y cause pas beaucoup…son Fotolog est fermé, et les maigres infos que j’ai pu glaner sur internet laissent penser qu’il ferait partie d’un crew nommé LLC composé de Septik, Milo et Siroze…selon une source non confirmée !



Dans un immense corps de bâtiment abandonné, nous avons pu jouer à cache-cache avec ses visages tantôt facétieux, inquiets, destroy ou boudeurs. Ces contours noirs, frappants d’habileté, se fondent tellement bien dans le décor et les amas de plâtres décrépit qu’on les croirait tout droit sortis des murs.

On ne sait si les quelques symboles et phrases énigmatiques qui les animent soulignent un propos quelconque mais il semble que l’artiste oscille entre le goût de l’anarchie, les cœurs et le thème de la crise actuelle. Ce genre de graffiti, qui joue avec les aspérités des supports, renvoie naturellement à l’idée de jeu...ou comment, avec un œil aiguisé et une bombe, un trou devient oculaire, une porte défoncée devient fille de l’air…Nikozen, ça peut évoquer le Japon et les masques du théâtre No, dont l’expressivité est caractéristique et peut rappeler un peu ces graffitis…ça peut aussi évoquer les haikus, ces petits poèmes en 3 lignes (5-7-5 pieds) qui sont des pensées imaginaires…A chaque photo, son haiku !


D'une vieille armoire
Émergeant d'un long couloir
Une tête s'égare




Quelle merveille !
Les murs ont des oreilles
Ils nous éveillent




Des ombres portées
Dessinent un visage marqué
D'écritures taguées




Emprisonné là
Mécontent, aigri, le gars
Fait une moue de beluga



Un ballon d'hélium
Qui a l'air dans les pommes
Recherche son homme



Une peinture-décor
Montre un visage qui dort
Peut-il prendre corps ?



Cadeau à la bombe
Qu'un petit cœur surplombe
Explose, fuit et tombe



Vive la crise
Où les murs n'ont pas prise
Où nul ne s'enlise



Pour lapin d'épices
Qui a perdu son Alice
Un trou en hélice



Pas rasé, flapi
La face de l'anarchie
Pourtant nous sourit



Fenêtre de l’âme
Un oeil vide et sans trame
Regarde, une dame !



Porte dérobée
Une fille s’échappe, cassée
Au visage de biais

Pix 2, 3, 4 et texte by Chrixcel
Autres pix by Thias

7 commentaires:

Tatiana a dit…

Encore une belle découverte, tant le lieux que les persos de ce Nikosen ! Encore un univers qui me plait ;) et qui est très bien décris ds ce billet ;p Des photos lumineuses avec des cadrages tip top ! Joli travail d'équipe ;)

Anonyme a dit…

Superbe univers.
J'ai craqué. :)

paris-émoi a dit…

superbe billet, sur un univers étonnant...
décidement cette virée nous a donné plein de belles surprises !

Les Haïkus mettent bien en valeur les images

septik a dit…

graffeur bien loin du graffiti...
bravo niko tu me surprendra toujours....


septik

Anonyme a dit…

Bonsoir,

on a parfois de très belles surprises quand on zone sur le net. Vraiment très touché par cette page.

Pas très loin de Dreux, exactement aux Buissons, se trouve un hopital abandonné qui reserve de bien belle surprises. Si jamais le coeur vous en dit.

encore merçi de cette attention à mon travail

nikozen




Voici la lutte universelle:
Dans l'air plane la Liberté!
A la bataille nous appelle
La clameur du déshérité!... L'aurore a chassé l'ombre épaisse,
Et le Monde nouveau se dresse
A l'horizon ensanglanté!

Louise Michel
"le chant des captifs"

Thias a dit…

content que ça te plaise nicoZ, parce qu'on a bien kiffé chercher tes pièces, parfois cachées
et mci sept du go between
vive les normands!

Cost montana a dit…

Moi même j'ai eu l'honeur de pouvoir comptemplé la plupart de ses oeuvre présente aux buisson et je doit l'ademettre que a chaque fois que je fesais cette petite partie de cache cache avec sé portrait je me demander sur quoi j'alais tomber apré j'aime beaucoup cette artiste et j'esper un jour le rencontré