Pour nous, le collectif chasseurs de street art, les dimanches ne sont jamais moroses. Chaque balade donne lieu à des découvertes, et c'est toujours un émerveillement de voir sur nos murs un peu de couleur et de vie. Avec Tat nous avons vu apparaitre au coin d'une rue un grand personnage dans les tons ocre semblant nous questionner au travers du béton.
Nous avons suivi la trace de ces colosses peints tout le long de la rue St-Maur et des environs...Esquisses humaines, certaines semblaient se prélasser jusqu'à disparaitre et se fondre dans la pierre.
Merci,
Paul Bloas, pour ces oeuvres tribales à la beauté sauvage...On définit ce peintre venu de Brest comme un "
transpirateur de murs" et ses "géants éphémères" sont une constante dans son travail.
Ils sont là comme pour nous rappeler que nous sommes tout petits devant notre condition de passant, seulement de passage sur cette terre. Que les barreaux aux fenêtres sont une préfiguration de la matière qui nous emprisonne quand l'art urbain nous libère de nos carcans de béton...
Une allégorie de la création nargue une affiche publicitaire ventant justement...la pub ! Les deux silhouettes semblent se faire écho, l'une "free style"et sans cadre (rappelons à ce titre que "free" en anglais signifie à la fois libre et gratuit), l'autre ne pouvant s'échapper de ses limites de métal.
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Une variante par Dominique Dasse (Merci à elle;)"Je crois que dans toutes les villes les gens, surtout les jeunes, ont besoin de trouver des poumons, des havres de liberté où la loi ne rentre pas." (Paul Bloas)
Toutes photos et texte CXL sauf signalées